Le Cercle de l’Harmonie est accueilli pour une résidence sur trois saisons au Grand Théâtre de Provence, sous la direction de Dominique Bluzet dans le cadre de la politique de résidence et d’association d’artistes. Cette résidence développe, autour de deux concerts par an (le Gala Verdi et la 9eme de Beethoven cette année), un travail auprès de publics spécifiques : publics empêchés avec des concerts en milieu carcéral et hospitalier, jeune public avec des concerts scolaires spécifiquement conçus et programmés à des horaires adaptés.
La résidence du Cercle de l’Harmonie à Aix est née de ma première rencontre enthousiasmante avec Dominique Bluzet et de sa forte volonté de diffuser une vision exigeante de l’art tout en considérant généreusement tous les publics. Nous partageons une quête insatiable du sens que nous voulons partager.
Entrer en résidence à Aix a quelque chose à voir pour nous avec… l’Olympe ! Se mettre toujours plus au service de la musique avec ceux qui l’aiment et la font vivre, aller à la rencontre des publics pour éprouver la dimension universelle de cet art majeur, retrouver une âme d’enfant parfois, discuter instruments d’époque, confronter les interprétations, il s’agit là d’une joie profonde et d’une complicité partagée avec Dominique Bluzet. Cette résidence est aussi un cadeau qui me permet de développer mon projet artistique dans des conditions idéales.
Le concert inaugural de la résidence, le 18 décembre, propose parmi les plus belles pages des opéras de Verdi, des airs parsemés de tournures empruntées aux musiques populaires péninsulaires, les airs les plus célèbres à redécouvrir avec tout le grain sonore d’une interprétation sur instruments anciens. Des airs empruntés à Rigoletto, Il trovatore, La Traviata, interprétés par Vanina Santoni, Saimir Pirgu et Gabriele Viviani, nous emporteront sur les routes du destin, destin qui constitue la colonne vertébrale du concert.
La veille, nous jouerons devant un public d’enfants scolarisés en primaire, La petite musique de nuit de Mozart. Je voudrais leur faire ressentir qu’en dépit de son titre, quand on écoute le 1er mouvement de cette « Sérénade en sol majeur pour quintette à cordes », on a envie de tout, mais sûrement pas d’aller se coucher ! Je vais diriger chaque instrument pour leur faire découvrir la mélodie puis réunir l’orchestre pour qu’ils touchent cette notion de groupe créant une harmonie d’ensemble.
Je remercie ici Dominique Bluzet et les équipes des théâtres d’Aix-en-Provence qui nous ont réservé un accueil exceptionnellement chaleureux et avec qui l’orchestre, mon équipe et moi-même allons vivre trois années intenses.
Photo Caroline Doutre