PROGRAMME
Hector Berlioz, Symphonie fantastique
Hector Berlioz, Lélio ou le Retour à la vie
DISTRIBUTION
Direction musicale, Jérémie Rhorer
Horatio, La voix imaginaire de Lélio, Mathias Vidal
Le Capitaine, Vincent Le Texier
Lélio, récitant, Eric Génovèse, sociétaire de la Comédie Française
Chœur du Conservatoire Darius Milhaud d’Aix-en-Provence
Le Cercle de l’Harmonie
Il revient au Cercle de l’Harmonie et à son chef Jérémie Rhorer de porter ce diptyque exceptionnel : la Symphonie fantastique et sa suite Lélio.
En 1827 à Paris, Hector Berlioz vit un renversement esthétique en découvrant Hamlet de William Shakespeare et l’actrice irlandaise Harriet Smithson dans le rôle d’Ophélie. Le cocktail est explosif : ce personnage tragique, lunaire et onirique s’il en est, incarné par une femme dont la beauté et le talent sont bouleversants, déclenche chez Berlioz une passion obsédante (qui s’intensifiera quand il verra la comédienne dans le rôle de Juliette). Espérant captiver l’actrice, mais aussi accomplir son destin de grand compositeur, Berlioz imagine la Symphonie fantastique, sous-titrée « Episode de la vie d’un artiste » – son premier grand succès. Avec ce chef-d’œuvre, il révolutionne le genre : il introduit des instruments alors réservés à l’opéra, donne des titres à chacun de ses mouvements, publie un programme précisant leur contenu ; puis, inspiré par sa découverte des symphonies de Beethoven, il magnifie l’usage d’un thème récurrent dont les apparitions structurent le drame, désigné comme une « idée fixe ».
Après avoir remanié sa Symphonie fantastique, Berlioz lui imagine une suite qui sera Lélio ou le Retour à la vie : l’idée fixe n’a pas fini de hanter l’artiste lorsqu’il se réveille de ses visions cauchemardesques. Berlioz précise à propos de Lélio lors de sa création : « Le sujet du drame musical n’est autre, on le sait, que l’histoire de mon amour pour miss Smithson, de mes angoisses, de mes rêves douloureux… ». Incarné par Éric Génovèse, sociétaire de la Comédie-Française, Lélio adresse au public ses méditations qui l’entraînent dans les univers de Goethe et de Shakespeare avant de le rediriger vers l’unique consolatrice de ses maux : la musique elle-même.