Gaspare Spontini
Selon Berlioz, Spontini fut – après Gluck – le plus grand génie de la musique française à préparer le siècle romantique. Et peut-être la mal connue Olympie, que Spontini fit créer en 1819 – et qui fut reprise en 1826 sous le titre modifié Olimpie –, marque-t-elle plus qu’on ne l’imagine encore le véritable bouleversement lyrique qui engagera l’opéra français sur les voies de la modernité du « grand opéra ». De bout en bout, cette partition, ciselée par une instrumentation étonnante, est nourrie d’effets spectaculaires qui préfigurent à l’évidence Les Troyens de Berlioz. L’omniprésence d’un chœur pléthorique, la vaillance des interventions d’Antigone, le pathétique du rôle de Statira (imaginé pour Caroline Branchu, alors à son zénith), tout concourt à marquer les esprits au point d’avoir ému Berlioz aux larmes. L’un des premiers péplums du XIXe siècle, assurément.
Chef d'orchestre : Jérémie Rhorer
Orchestre : Cercle de l'Harmonie
Label : Palazzetto Bru Zane