Jérémie Rhorer, esprit libre

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Entré il y a plus de 20 ans sur la scène musicale internationale avec sa lecture irrésistible des opéras de Mozart, Jérémie Rhorer poursuit depuis son chemin, entre répertoires lyriques et symphoniques, dirigeant aussi bien son ensemble, Le Cercle de l’Harmonie, que les orchestres qui l’invitent dans le monde entier. Un artiste engagé pour défendre sa vision de la musique où se rejoignent fidélité au texte, sens intime du drame et esprit de liberté. Car, pour Jérémie Rhorer, la vibration musicale met en jeu tout notre être : aussi bien notre corps que notre pensée.

Jérémie Rhorer burst onto the international music scene nearly twenty years ago with his irresistible interpretation of Mozart’s operas. Since then, he has pursued his path between the operatic and symphonic repertoires, conducting both his ensemble, Le Cercle de l’Harmonie, and the orchestras that have invited him all over the world. An artist committed to defending his vision of music, which combines fidelity to the text, an intimate sense of drama and a spirit of freedom. For Jérémie Rhorer, the vibration of music engages our whole being: our body as well as our mind.

“ Savoir recomposer la musique dans l’instant ”

La musique, Jérémie Rhorer la pratique déjà enfant à haut niveau au sein de la maîtrise de Radio France : une première rencontre fondamentale avec la voix et la vibration musicale, au contact de personnalités comme Jessye Norman, Colin Davies ou encore Lorin Maazel. Attiré par la direction musicale, il se forme par la suite à la direction auprès d’Emil Tchakarov, assistant réputé de Karajan. Cependant, c’est à travers la composition, qu’il étudie auprès de Thierry Escaich, que Jérémie Rhorer aborde pleinement le métier de chef. Un rapport intime à l’écriture musicale, à sa structure et à son émotion, qui est la marque des grandes figures qu’il admire comme Riccardo Muti, Carlos Kleiber ou encore Leonard Bernstein dont l’indépendance d’esprit et la puissance musicale continuent de l’inspirer aujourd’hui. Ce lien à la composition, Jérémie Rhorer continue de le nourrir à travers les œuvres qu’il écrit mais aussi en dirigeant la musique d’aujourd’hui, que ce soit celle de Thierry Escaich (Claude ou plus récemment Point d’orgue) ou d’autres compositeurs de notre temps.

L’évidence d’une approche historique

Autres rencontres marquantes dans le parcours du chef : Nikolaus Harnoncourt, dont la pensée l’enthousiasme, mais aussi celle avec William Christie, un musicien majeur qui lui a permis de faire ses premières armes à la tête de leurs orchestres. Le contact avec les instruments d’époque est une révélation : loin de toute idéologie, c’est d’abord pour lui une approche sensible de la vérité d’une œuvre, par le son et l’expérimentation, mais aussi par le retour au texte. Pourtant, c’est une autre période qu’il décide d’explorer en 2005 avec son propre ensemble Le Cercle de l’Harmonie, pionnier dans l’interprétation du répertoire classique et romantique sur instrument d’époque.

Le Cercle de l’Harmonie

Avec ses musiciens, Jérémie Rhorer explore sur le long cours le chemin qui part de Haydn et de Mozart pour aller jusqu’à Beethoven, Schumann, Brahms et aujourd’hui Bruckner. Côté lyrique, l’ensemble suit le fil chronologique qui lie entre eux Gluck, Berlioz mais aussi Auber, Spontini ou Cherubini, jusqu’à aborder aujourd’hui le grand répertoire romantique : Rossini, Donizetti, Verdi et bientôt Wagner. Une lecture vivifiante d’un répertoire parfois endormi par les traditions : ici la musique retrouve ses couleurs d’origine et sa théâtralité propre, portée par un engagement total des musiciens comme du chef dont témoignent leurs différents enregistrements, notamment ceux des grands opéras de Mozart réalisés pour Alpha-Classics.

De Vienne à Rome

C’est une vision musicale forte et intègre qui lui vaut d’être invité en Autriche au Wiener Staatsoper mais aussi au Theater an der Wien (Les Martyrs de Donizetti en 2023), à l’opéra d’Amsterdam, de Zurich, de Turin ou de Rome, à La Monnaie de Bruxelles, au Festival de Salzbourg, au Staatsoper de Berlin (après avoir remplacé Daniel Barenboim dans la Missa solemnis de Beethoven en 2023) ou encore au Teatro Real de Madrid. Dans ces différentes maisons, il dirige entre autres Mozart, mais également Poulenc (pour des Dialogues des Carmélites avec le Philharmonia de Londres unanimement salués), Richard Strauss à Aix en-Provence, Schoenberg à Madrid et à Venise, Verdi et l’opéra italien. Appelé également par des orchestres symphoniques, il explore notamment le répertoire germanique avec le Gewandhaus de Leipzig, la musique française avec l’Orchestre symphonique de Montréal, poursuit un cycle Tchaïkovski avec la Deutsche Kammerphilharmonie et démarre en 2023 une nouvelle collaboration avec l’Accademia Santa Cecilia à Rome.

“ Knowing how to recompose music in the moment ”

Jérémie Rhorer was already practising music at a high level as a child, as part of the Radio France Maîtrise. This was his first fundamental encounter with the voice and musical vibration, in contact with the likes of Jessye Norman, Colin Davies and Lorin Maazel. Drawn to conducting, he later studied with Emil Tchakarov, Karajan’s renowned assistant. However, it is through composition, which he studied with Thierry Escaich, that Jérémie Rhorer fully embraced the profession of conductor. His intimate relationship with musical writing, its structure and emotion, is the hallmark of the great figures he admires such as Riccardo Muti, Carlos Kleiber and Leonard Bernstein, whose independence of spirit and musical power continue to inspire him today. Jérémie Rhorer continues to nurture this link with composition through the works he writes, but also by conducting the music of today, whether that of Thierry Escaich (Claude at the Opéra de Lyon or, more recently, Point d’orgue at the Théâtre des Champs-Elysées) or other contemporary composers.

The evidence of a historical approach

Other key encounters in the conductor’s career have been with Nikolaus Harnoncourt, whose ideas inspired him, and with William Christie, who gave him his first experience at the helm of his orchestra. Contact with period instruments proved to be a revelation: far from any ideology, for him it was first and foremost a sensitive approach to the truth of a work, through sound and experimentation, but also by returning to the text. Yet it was another era that he decided to explore in 2005 with his own ensemble, Le Cercle de l’Harmonie, a pioneer in the performance of the classical and romantic repertoire on period instruments.

Le Cercle de l’Harmonie

With his musicians, Jérémie Rhorer explores the long road from Haydn and Mozart to Beethoven, Schumann, Brahms and now Bruckner. On the operatic side, the ensemble follows the chronological thread that links Gluck, Berlioz, Auber, Spontini and Cherubini, through to the great Romantic repertoire of Rossini, Donizetti, Verdi and soon Wagner. This is an invigorating reading of a repertoire that has sometimes been put to sleep by tradition: here the music rediscovers its original colours and its own theatricality, carried by the total commitment of both musicians and conductor, as demonstrated by their various recordings, particularly those of Mozart’s great operas made for Alpha-Classics.

From Vienna to Rome

It is this strong, honest musical vision that has earned him invitations to Austria’s Wiener Staatsoper, Theater an der Wien (Donizetti’s Les Martyrs in 2023), the Amsterdam, Zurich, Turin and Rome opera houses, La Monnaie in Brussels, the Salzburg Festival, the Berlin Staatsoper (after replacing Daniel Barenboim in Beethoven’s Missa solemnis at the Berlin Philharmonic in 2023) and Madrid’s Teatro Real. In these different houses, he has conducted Mozart among other works, as well as Poulenc (for a unanimously acclaimed Dialogues des Carmélites with the Philharmonia orchestra), Weill, Schoenberg in Madrid and Venice, Richard Strauss in Paris and Aix-en-Provence, Verdi and Italian opera. Called upon by symphony orchestras too, he explores the Germanic repertoire with the Leipzig Gewandhaus, French music with the Orchestre Symphonique de Montréal, pursues a Tchaikovsky cycle with the Deutsche Kammerphilharmonie Bremen (voted orchestra of the year at the 2023 Gramophone Classic Music Awards) and in 2023 makes his debut with the Accademia Santa Cecilia in Rome.

Les prix et distinctions

– Officier de l’ordre des Arts et des Lettres (2025)
– Nommé pour la meilleure production de l’année aux International Opera Awards pour La Traviata qu’il a dirigé au Théâtre des Champs-Élysées avec Le Cercle de l’Harmonie (2019)
– Prix de la Musikfest Bremen (2017)
– BBC Music Magazine Award pour la production de Dialogues des Carmelites donnée au Théâtre des Champs-Élysées (2016)
– Grand prix du Syndicat de la critique pour la production de Dialogues des Carmélites donnée au Théâtre des Champs-Élysées (2014)
– Prix Pierre Cardin de l’Académie des Beaux-Arts 2 en composition (2010)
– La critique française l’a consacré « Révélation musicale » en 2008

Awards and distinctions

– Officer of the Order of Arts and Letters (2025)
– Nominated for Best Production of the Year at the International Opera Awards for La Traviata, which he conducted at the Théâtre des Champs-Élysées with Le Cercle de l’Harmonie (2019)
– Musikfest Bremen Prize (2017)
– BBC Music Magazine Award for the production of Dialogues des Carmelites given at the Théâtre des Champs-Élysées (2016)
– Grand Prize from the Critics’ Union for the production of Dialogues des Carmélites given at the Théâtre des Champs-Élysées (2014)
– Pierre Cardin Prize from the Academy of Fine Arts 2 in composition (2010)
– French critics hailed him as a “Musical Revelation” in 2008.

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