Beethoven composa son unique oratorio consacré au Christ au Mont des Oliviers en seulement quinze jours au cours de l’été 1801. Il le donna à Vienne le 5 avril 1803, créant lors de ce même concert sa Seconde Symphonie et son Concerto pour piano n° 3 ! Une succession de scènes dramatiques relatent les épisodes préalables à la Crucifixion et font alterner récitatifs, airs, duos, trios et ensembles vocaux. Cette page méconnue, mais qui ne manque ni de grandeur ni d’émotions ne l’est pas pour Jérémie Rhorer qui en a donné une première interprétation lors de l’édition 2013 du Festival de Saint-Denis.

Pour cette nouvelle soirée au Théâtre des Champs-Elysées, le chef d’orchestre a choisi de l’associer à la Messe Solennelle de Berlioz. Là encore une œuvre de jeunesse. La partition de la Messe solennelle a été retrouvée en 1992 alors que Berlioz affirmait l’avoir détruite, fut jouée et enregistrée par Sir John Eliot Gardiner en 1993/94.

A travers ce programme, emblématique du projet artistique et du répertoire du Cercle, il s’agit d’approcher la façon dont le romantisme allemand et en particulier sa composante orchestrale et dramaturgique va influencer durablement Berlioz et nourrir sa pensée.